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Dérives

2011 - 2014
Vidéo générative, durée infinie
Arte Laguna Virtual Art Prize 2014
Prix Talent contemporain 2011 Fondation François Schneider
Dérives consiste en un film infini composé de milliers de courts extraits cinématographiques, mettant chacun en scène l'eau de manière différente. Le montage de ces séquences offre au spectateur un nouveau film à part entière où l'eau devient le sujet principal, en plus d'un voyage dans son histoire au cinéma - de "L'Arroseur arrosé" des frères Lumière (1895) à "Point Break" de Kathryn Bigelow (1991) en passant par "Stalker" d'Andrei Tarkovski (1979).
« On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve » nous dit Héraclite ; l'eau change de forme et se modifie en permanence. Il s'agit d'un modèle à partir duquel tout peut naître, et c'est pourquoi Dérives propose une approche de la narration par un système de montage automatique et infini. Chaque séquence sélectionnée a au préalable été annotée, en fonction de différents critères tels que son année de réalisation, sa typologie (eau violente, eau douce, eau "amoureuse". dans la lignée de la distinction de Gaston Bachelard) ou son degré d'intensité.
Exploitant ces données, un logiciel joue indéfiniment ces micro-séquences en temps-réel et les enchaîne de manière pertinente via différents moyens stylistiques (ruptures, contrastes, crescendos.). Ce montage fluctuant et porteur de sens offre ainsi une expérience cinématographique sans cesse renouvelée : une sorte de méta-narration.
Ce qu'il est donné de voir, c'est donc l'eau jouant tour à tour un rôle apaisant, terrifiant, maternel, etc. en alternant avec subtilité différents degrés dramatiques. A la fois réaliste et symbolique, et non plus utilisée comme une toile de fond pittoresque, l'eau devient un adjuvant autonome de l'intrigue, une entité omnipotente et polymorphique à part entière, protectrice, majestueuse ou terrible. Reléguant les acteurs au second plan, elle transcende et s'affranchit de ces films la figurant.
Dérives propose un espace de dialogue entre l'eau et l'art cinématographique, l'une et l'autre puissants vecteurs d'imagination et miroirs de la réalité.

Lire "Lecture d'une vague", texte de Douglas Edric Stanley (catalogue #23 des éditions du 22,48 m²)
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2022Prospectif Cinéma : Émilie Brout & Maxime Marion, projection et discussion, Centre Pompidou, Paris, FR
2018Medio Acqua, exposition collective, Base sous-marine, Bordeaux, FR
2017Les Visiteurs du soir, festival OVNI, Hotel Windsor, Nice, FR
2016Aqua Mobilis, exposition collective, Telecom Italia Future Centre, Venice, IT
2016Home Cinema, exposition collective, Gare Saint-Sauveur, Lille, FR; OCAT Shenzhen, CN; Daegu Art Museum, Daegu, KR
2016Eki.Art - Dérives, projection et présentation, Ekimetrics, Paris, FR
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